Un hébéphile en contact avec l’Ange Bleu interviewé par The Independent au sujet de sa demande d’euthanasie

En souffrance depuis son enfance à cause d’une grave dépression, aggravée plus tard par le développement de ses tendances hébéphiles, Sébastien rêve d’être euthanasié le jour de ses 40 ans, pour effacer symboliquement sa propre naissance et toute son existence douloureuse.

En Belgique, c’est légal pour une personne souffrant d’une façon insupportable et constante, et qui peut prouver d’avoir déjà tout essayé pour trouver une solution, d’avoir accès à un programme d’euthanasie. Ce dernier consiste de trois commission d’experts qui évalueront le cas une à la fois, jusqu’à une décision finale soit prise. Si le programme est favorable et la personne n’a pas changé d’avis, on procède alors à l’injection létale. Autrement, un suivi thérapeutique est suggéré.

La particularité de la loi Belge est que la souffrance psychique due à des troubles psychiatriques graves permet aussi d’accéder au programme, même si l’évaluation est beaucoup plus longue et serrée.

Pour appuyer sa demande, Sébastien a fait appel à Mme Bennari pour expliquer aux docteurs la souffrance des pédophiles et hébéphiles abstinents, qui subissent les conséquences d’une orientation déviante non choisie. La réponse a été un peu différente de son attente, car si Mme Bennari respecte son choix et ne posera pas d’obstacle au programme, elle essaye néanmoins de l’intéresser à la vie et de lui donner un peu d’expérience pratique en matière relationnelle.

Au moment présent, après plus de 17 ans de thérapies, Sébastien est déterminé à aller jusqu’au bout de sa démarche. Sa dépression est composée de mantes facettes, l’une desquelles est la difficulté à accepter et gérer son orientation sexuelle.

En effet, si l’hébéphilie (l’attraction pour les adolescents entre 14 et 17 ans environs) est généralement considérée moins grave que la pédophilie, elle reste encore un obstacle à des relations de couple épanouies quand elle présente un caractère de fixation forte ou d’exclusivité : difficile alors de construire des relations avec des adultes, et même celles avec des plus jeunes (dans les 20-25 ans) deviennent éphémères, la libido se réduisant au fur et à mesure que le partenaire grandit. L’amour et l’affectif sont souvent la clé pour sortir de la cage des paraphilies. Encore faut-il en être conscient et être guidé dans cette direction…

Vous pouvez lire l’article (en anglais) sur le journal anglais The Independent en cliquant ici.