Les parias de Miami Beach

Les parias de Miami Beach

Par Philippe Coste, publié le 29/10/2009 à 10:30 sur L’Express Magazine

La loi d’un comté de Floride contraint les pédophiles qui sortent de prison à vivre sous un pont, dans un campement sans eau ni électricité. Un bidonville-purgatoire où ces bannis n’ont pratiquement aucune chance de réinsertion.

 
Un homme afro-américain sur la trentaine, pauvrement vêtu, un portable à l'oreille et traînant un trolley marche sous un pont en béton. Des tentes ont été dressées près des piliers. L'endroit est squalide, sale et plein de graffitis. Un délinquent sexuel passé en justice s'approche de sa tente sous le pont de la JuliaTuttle Causeway à Miami, Florida, le 4 Février 2008 (photos par REUTERS/C.Barria)

Même les flics, leurs pires ennemis, vous conseillent d’y aller la nuit, vers 22 heures, au couvre-feu, quand les parias de l’Amérique reviennent dormir au milieu de la baie. Encore faut-il les trouver sous la Julia Tuttle Causeway.

De jour, au bord de l’immense autoroute qui traverse Biscayne Bay, entre Miami et les plages de Miami Beach, les milliers d’automobilistes entrevoient le linge incongru qui sèche près des palmiers. Le soir, malgré la danse des néons sur le lointain front de mer, la route à six voies flotte dans un néant obscur. Faute de repères, on roule au pas sur le bas-côté pour ne pas manquer l’entrée d’une voie de service boueuse qui s’enfonce sous l’un des ponts. C’est là.

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Recueillons des fonds pour L’Ange Bleu!

A l’occasion de la Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant instituée par le Parlement français dès 1995 au 20 novembre, je me permets d’adresser un message en lien avec l’association que j’ai fondée et que je préside depuis dis huit ans : L’Ange Bleu

Je tiens à remercier vivement Stéphanie Fischer, l’une de mes amies sur Facebook, pour sa fidélité et la générosité dont elle fait preuve au service de la cause des enfants que je défends. Malgré la situation exceptionnellement dramatique que la France traverse actuellement, Stéphanie Fischer n’en a pas pour autant oublié son rendez-vous avec l’association de L’Ange Bleu à qui elle vient de verser la somme de 500 euros depuis la Suisse.

Ce don permet à l’association de s’extirper provisoirement de ses difficultés financières à un moment où son solde se montrait débiteur. En effet, le manque de moyens pécuniaires, bien que l’argent n’ait jamais été une priorité pour moi, représente un frein évident à la continuation et a fortiori au développement de mon action.

J’ai effectivement toujours dû faire face aux frais qu’occasionnait le fonctionnement quotidien de l’association en n’ayant le plus souvent d’autre choix que d’y investir mes propres fonds, me privant par conséquent de beaucoup de choses dans ma vie.

Cependant, et malgré les moyens et dons spontanés qui me sont adressés grâce au relais des médias qui m’invitent sur leur plateau et/ ou dans les colonnes de leurs journaux, l’accroissement extraordinaire des demandes d’aide qui me parviennent et l’ampleur grandissante de mon action nécessitent toujours plus de moyens pour mener à bien la tâche qui incombe à L’Ange Bleu de protéger les enfants.

Ainsi, la méthode que j’emploie a déjà très largement démontré son efficacité et donné des résultats significatifs. Les droits d’auteur de mon livre « Pédophiles, ex-auteurs et victimes » qui en développe les fondements seront reversés à l’association L’Ange Bleu.

En aidant l’association à vivre, vous contribuerez à faire connaître et adopter une méthode unique à travers le monde propre à prévenir efficacement les risques de maltraitance sexuelle commis sur des enfants.

N’hésitez plus à nous soutenir : nous avons besoin de vous !

Emergence Cybercriminalité

A partager et à transmettre:

Prévenir et lutter la Cyberprédation, à l’attention des enfants/adolescents usagers d’Internet et de leurs familles

 

Plusieurs jeunes adolescentes entre 11 et 16 ans ou leurs parents désœuvrés m’ont contactée dans la même semaine pour me demander quoi faire face aux cyberprédateurs dont ils avaient été victimes.

Nous n’en sommes plus aux temps où il s’agissait de mettre en garde les enfants contre des inconnus attirant leur proie dans la rue avec des bonbons. Nous sommes face à un nouvel inconnu plus dangereux encore dans la mesure où il n’a pas de visage ou du moins ne l’expose pas publiquement.

Les enfants et les adolescents font partie depuis plusieurs années maintenant d’une génération qui utilise et maîtrise bien mieux que ses aînés les nouvelles technologies (smartphone, Internet, forums de discussion voire sites de rencontre qu’ils fréquentent de plus en plus précocement). Ils deviennent ainsi la proie de chasseurs virtuels masqués qui utilisent plusieurs identités différentes et occupent tous les réseaux sociaux fréquentés par les mineurs (enfants et adolescents des deux sexes).

Ces cyberprédateurs parviennent à leurs fins en usant de séduction, adaptant leur langage au profil de chacun des enfants dont ils projettent de faire leur proie, adoptant ses mots, sa façon de s’exprimer, feignant de partager les mêmes centres d’intérêt que lui, tissant minutieusement leur toile de façon à s’assurer de leur emprise. Cette première étape est fondamentale pour le cyberprédateur s’il veut arriver à ses fins, car il s’agit d’instaurer un rapport de confiance et d’entretenir la possibilité d’une relation sentimentale secrète, à moins d’exercer une pression sur sa victime par le chantage ou des menaces en fonction des circonstances et de la manière dont évolue l’échange.

Dans un second temps, les cyberprédateurs s’autorisent à demander avec beaucoup d’habileté et de ruse à leurs victimes de se montrer nues (partiellement ou intégralement) devant leur Web Cam, généralement par l’intermédiaire de logiciels de communication à distance comme Skype. La majorité des enfants succombe ou cède aux instances perverses de ces prédateurs qui peuvent après menacer de diffuser les photos ou les vidéos d’eux qu’ils ont en leur possession sur le net s’ils n’obtiennent pas de leurs victimes qu’ils s’adonnent à des poses encore plus lascives voire à des actes sexuels dégradants devant leur webcam.

C’est à ce moment-là que les victimes, dont certaines pouvaient encore croire en toute bonne foi à l’existence de sentiments d’affection, voire à une histoire d’amour naissante, entre elles et leur bourreau, mesurent la gravité de leur situation et rentrent dans une phase de honte et de culpabilité, et qu’elles se mettent à regretter leurs actes. Dominées par l’angoisse, terrorisées et la peur au ventre, elles s’inquiètent de ce que leurs proches, et plus particulièrement leurs parents, puissent « tomber » d’une manière ou d’une autre sur ces photos et/ou ces vidéos.

Nuits blanches et idées noires s’alimentent réciproquement confortant l’état de confusion mentale dans lequel elles se trouvent, joint à un sentiment de dévalorisation qui s’accompagne parfois d’un comportement agressif inexplicable pour les proches, d’où la nécessité de réagir rapidement et de manière adaptée.

Que faut-il faire face à ce genre de situation ?

 

Conseils pour les utilisateurs d’Internet mineurs ou jeunes adultes : 

Ne jamais révéler votre adresse personnelle ou le lieu au sein duquel vous êtes scolarisé ni votre vrai nom.

Ne jamais accepter de relations virtuelles à caractère sexuel.

Ne jamais accepter de vous déshabiller devant une Webcam.

Ne jamais transmettre ou échanger des photos personnelles aux internautes que vous ne connaissez pas via Internet, encore moins si elles sont de nature tendancieuse ou si vous y apparaissez nus (totalement ou en partie).

 

Pour les victimes des cyberprédateurs :

Ne paniquez pas et essayez de garder la tête froide: prenez le temps de faire le point sur votre situation.

Enregistrez la plus grande partie de vos échanges même ceux qui vous semblent les plus anodins.

Ne cédez pas au chantage quelle que soit sa nature.

Ne vous soumettez plus aux ordres qui vous sont intimés même sous la menace que vos photos ou vidéos soient publiées.

Essayez de ne pas manifester de crainte ou d’inquiétude face à votre bourreau et menacez à votre tour de révéler toute la vérité à vos parents.

N’ayez pas honte ou peur de vous confier sans tarder aux personnes en qui vous avez le plus confiance, à votre mère, votre père, vos frères et sœurs. Quels que soient les rapports que vous entretenez avec eux, même s’ils s’avèrent être conflictuels, vos parents et votre famille en général se révélera presque toujours être votre soutien le plus solide, le plus sur.

Sachez que plus vous porterez plainte rapidement, plus important sera le nombre de victimes potentielles que vous arracherez des griffes de votre prédateur et que vous sauverez ainsi du suicide auquel aboutissent les victimes les plus fragiles psychologiquement.

Enfin, n’hésitez pas à m’écrire ou à m’appeler en cas de besoin ou d’urgence afin que je puisse vous conseiller, vous orienter et vous soutenir dans vos démarches (voir mes contacts à la fin de l’article).

 

A l’attention des parents ou proches des victimes des Cyberprédateurs :

Si votre enfant est concerné :

Évitez de porter un jugement moralisateur sur votre enfant/adolescent, quoique vous puissiez découvrir sur lui/de lui; n’oubliez pas qu’il est encore jeune et qu’il se sent déjà suffisamment honteux de ses actes. Vous risqueriez de le/la braquer inutilement contre vous et de perdre toute sa confiance.

Mettez-vous en position d’être à son écoute. Montrez-lui l’exemple en tant qu’adulte en faisant preuve de sang froid et de raisonnement.

Abstenez-vous de vous emporter. Cela ne servirait à rien et  pourrait même s’avérer contre-productif.

Montrez-lui qu’il peut compter sur vous pour le/la protéger.

Recueillez le plus d’éléments et d’informations possibles sur le cyberprédateur. Ne cherchez pas à culpabiliser votre enfant s’il vous semble qu’il ait pu consentir de lui-même à des choses malsaines ou qu’il en ait même anticipé la demande: n’oubliez pas qu’il est la victime d’une manipulation.

Accompagnez votre enfant à la gendarmerie ou au commissariat le plus proche afin d’y déposer plainte. Les chefs et motifs d’accusation seront appréciés par les autorités de l’État (police, justice, …) en fonction de la qualification des faits commis et de la particularité de chaque cas.

Évitez impérativement à votre enfant de subir tout reproche relatif à cette histoire: il n’en a déjà que trop souffert.

Une fois reconnu son statut de victime, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour aider votre enfant à en sortir: responsabilisez-le en l’éveillant aux dangers qu’il encourt et en le rendant progressivement maître de ses actes.

 

Une vidéo est en cours de réalisation avec le concours des victimes et de leur famille pour sensibiliser les internautes et les alerter sur  les risques auxquels les mineurs sont susceptibles de s’exposer sur internet.

 

La présidente de l’association l’Ange Bleu,

Latifa BENNARI:

0684977239

contact@ange-bleu.com

Cri d’alarme de Latifa Bennari, présidente de l’association L’Ange Bleu

Voici un message de détresse qui illustre la réalité des lacunes dont témoignent les professionnels notamment dans d’autres pays et dont je fais le constat au quotidien. Je partage avec vous cet exemple pour que vous ayez une idée sur la complexité et les urgences que j’ai à gérer au cas par cas.
Le danger de cet appel est écarté dans la mesure où je le prends en charge, mais combien de temps vais-je résister? Ce jeune homme nécessite la participation à un groupe de parole et n’a pas du tout les moyens pour se déplacer. Que faire mesdames et messieurs les politiques derrière vos fauteuils et vos discours?

 

Madame BENNARI

Je suis suivi depuis 15 ans en psychiatrie pour des raisons périphériques à un mal qu’on ne pourra jamais soigner. Je suis héphèbophile mais je ne suis jamais passé à l’acte…ma solution étant de rester cloîtré chez moi, cloué dans mon lit sans pouvoir dormir. Alors je vais dans des centres de jour ou des centres de réinsertion socio – professionnelle, je me retrouve avec un numéro de personne handicapée, etc… tout ça pour des raisons qui tournent autour du véritable problème: ceux qui m’attirent sont souvent trop jeunes, ce ne sera jamais réciproque et ce serait criminel de ma part de passer à l’acte même avec leur consentement (notion que je n’arrive pas à comprendre)…j’ai une addiction: je me « soulage » en pensant sans cesse à ceux que j’ai aimés dans mon adolescence sans jamais leur avouer. A 38 ans, encore vierge, me voilà comme un pré-adolescent obsédé par une première fois qui n’arrivera jamais.  J’ai récemment demandé de l’aide à l’UPPL de Tournai qui me redirige vers un de leur sexologue en entretiens privés… ils pensent que je ne suis pas un danger pour les jeunes…mais c’est au prix de m’emprisonner moi-même! Je souffre à mort de solitude, d’idéalisations à travers des fantasmes, etc… et la privation de libido que j’ai connue temporairement par effets secondaires de médicaments m’a rendue encore plus mal… Je pense au suicide depuis que j’ai 15 ans… j’ai essayé à 22 ans mais avec tellement de peur! Je ne veux pas voir la mort arriver. M’endormir et ne plus me réveiller: voilà la solution. C’est possible en Belgique. C’est pourquoi je voudrais savoir s’il était possible pour vous de me soutenir dans une démarche d’euthanasie pour le bien de tous.

Merci d’avance pour votre réponse.
Cordialement.

Concernant la participation de Mme Bennari à un reportage de TF1

Lundi 22 juin, TF1 a diffusé un reportage sur la pédophilie à l’école dans lequel j’ai eu le plaisir d’intervenir. J’y racontais comment j’avais pu faire écarter un instituteur pédophile de l’école de mes filles. J’aimerais ajouter une précision très importante pour ne pas susciter la psychose : cette affaire a eu lieu lorsque mes filles étaient scolarisées, c’est-à-dire en 1998 ! Il n’y a donc, pour les parents d’élèves de cet établissement, aucun lieu de s’inquiéter pour la sécurité de leurs enfants aujourd’hui ! » Lire la suite

L’Ange Bleu dénonce l’inefficacité de la LOPPSI sur NextImpact

Alors que l’examen de la LOPPSI va débuter à l’Assemblée nationale, l’Ange Bleu, association qui lutte contre la pédopornographie, vient de publier un communiqué dénonçant le dispositif en préparation.

Cette association nationale de prévention et d’information concernant la pédophilie, s’oppose tout simplement à cet article, et dit pourquoi : « une disposition inefficace, contreproductive et dangereuse à l’égard de l’exercice démocratique »

Lisez les détails dans l’article sur NextImpact en cliquant ici.

Pédophilie à l’école : un retour sur les récentes révélations avec metronews

ABUS SEXUELS – Depuis fin mars, et la révocation d’un directeur d’école soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs dans l’Isère, les révélations sur des affaires de pédophilie au sein de l’Education nationale se multiplient.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Depuis les révélations fin mars de l’affaire de viols présumés sur mineurs par le directeur d’une école de Villefontaine (Isère), déjà condamné pour la possession de fichiers pédopornographiques et révoqué, les accusations de pédophilie, suivies de sanctions administratives, se multiplient au sein de l’Education nationale. Mercredi encore, un enseignant dans un collège du Pas-de-Calais, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour possession d’images pédopornographiques et suspendu à titre conservatoire par le ministère, rapporte La Voix du Nord.

Lisez la suite de l’article sur metronews en cliquant ici.

Loi Taubira: qu’est-ce que la justice « restaurative »?

Voici un excellent article de Eric Rommeluère, enseignant bouddhiste français, qui décrit une méthode d’encadrement judiciaire au Canada basée sur des sessions institutionnelles auteurs-victimes, méthode qui pourrait bien être complémentaire avec les rencontres informelles organisées par L’Ange Bleu dans le but de poursuivre la prévention en amont.

« La justice restaurative prend en considération les auteurs, les victimes, leurs proches mais aussi la communauté. Elle vise à les restaurer dans leur intégrité et dans leurs liens sociaux afin leur permettre, malgré tous les dommages, subis ou causés, de se reconstruire. Ce n’est pas une justice de l’excuse ou de la démission. C’est une justice soucieuse de l’avenir. »

Lire la suite sur huffingtonpost.fr

 

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