Concernant la participation de Mme Bennari à un reportage de TF1

Lundi 22 juin, TF1 a diffusé un reportage sur la pédophilie à l’école dans lequel j’ai eu le plaisir d’intervenir. J’y racontais comment j’avais pu faire écarter un instituteur pédophile de l’école de mes filles. J’aimerais ajouter une précision très importante pour ne pas susciter la psychose : cette affaire a eu lieu lorsque mes filles étaient scolarisées, c’est-à-dire en 1998 ! Il n’y a donc, pour les parents d’élèves de cet établissement, aucun lieu de s’inquiéter pour la sécurité de leurs enfants aujourd’hui ! » Lire la suite

L’Ange Bleu dénonce l’inefficacité de la LOPPSI sur NextImpact

Alors que l’examen de la LOPPSI va débuter à l’Assemblée nationale, l’Ange Bleu, association qui lutte contre la pédopornographie, vient de publier un communiqué dénonçant le dispositif en préparation.

Cette association nationale de prévention et d’information concernant la pédophilie, s’oppose tout simplement à cet article, et dit pourquoi : « une disposition inefficace, contreproductive et dangereuse à l’égard de l’exercice démocratique »

Lisez les détails dans l’article sur NextImpact en cliquant ici.

Pédophilie à l’école : un retour sur les récentes révélations avec metronews

ABUS SEXUELS – Depuis fin mars, et la révocation d’un directeur d’école soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs dans l’Isère, les révélations sur des affaires de pédophilie au sein de l’Education nationale se multiplient.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Depuis les révélations fin mars de l’affaire de viols présumés sur mineurs par le directeur d’une école de Villefontaine (Isère), déjà condamné pour la possession de fichiers pédopornographiques et révoqué, les accusations de pédophilie, suivies de sanctions administratives, se multiplient au sein de l’Education nationale. Mercredi encore, un enseignant dans un collège du Pas-de-Calais, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour possession d’images pédopornographiques et suspendu à titre conservatoire par le ministère, rapporte La Voix du Nord.

Lisez la suite de l’article sur metronews en cliquant ici.

Loi Taubira: qu’est-ce que la justice « restaurative »?

Voici un excellent article de Eric Rommeluère, enseignant bouddhiste français, qui décrit une méthode d’encadrement judiciaire au Canada basée sur des sessions institutionnelles auteurs-victimes, méthode qui pourrait bien être complémentaire avec les rencontres informelles organisées par L’Ange Bleu dans le but de poursuivre la prévention en amont.

« La justice restaurative prend en considération les auteurs, les victimes, leurs proches mais aussi la communauté. Elle vise à les restaurer dans leur intégrité et dans leurs liens sociaux afin leur permettre, malgré tous les dommages, subis ou causés, de se reconstruire. Ce n’est pas une justice de l’excuse ou de la démission. C’est une justice soucieuse de l’avenir. »

Lire la suite sur huffingtonpost.fr

 

Pédophilie : le pape durcit le ton face aux évêques

Le Vatican s’organise face à la multiplication des affaires de pédophilie qui gangrènent l’Eglise catholique depuis de nombreuses années. Le pape François a donné son feu vert, mercredi 10 juin, à la création d’une instance judiciaire à l’intérieur de la Congrégation pour la doctrine de la foi chargée de juger les évêques dans le cas où ils auraient couvert des abus sexuels commis par des prêtres dans leur diocèse.

lire la suite sur lemonde.fr

Demande d’aide d’un consommateur de pédopornographie

Nous publions ici une demande d’aide très représentative de toutes celles qu’on reçoit chaque jour. L’auteur, T, a écrit de nouveau après six mois pour montrer combien le fait d’avoir pu être écouté et conseillé l’a affecté positivement.

Bonjour

Tout d’abord merci pour le combat que vous mener chaque jour auprès de votre
association.

Je vous suis depuis quelque temps j’ai vu un reportage sur LCP ou on parler
de vous, je vous ai entendu dans des émissions radios grâce au ponças et
j’ai parcouru votre site interne.
Je vous admire beaucoup pour tout ce que vous avez fait et que vous faite.

Voila je vais rester anonyme (je suis très paranoïaque à ce sujet j’ai trop
peur que mon mail soit intercepté) donc cette adresse mail c’est une boite
mail que je viens d’ouvrir et je ne ferai pas apparaître mon nom.

Je suis un jeune homme de 27 ans, j’habite en Normandie , ma vie sociale et
quasi nul, très peux d’amis et d’ amoureuses, je sort presque jamais le
soir, je suis timide, réserver, mal dans ma peau, trop gentil, travailleur
,je suis très proche de ma famille,  je vis encore chez ma mère car la
solitude me pèse beaucoup.

Voila je vous contacte car ma vie devient chaque jour un enfer de plus en
plus!

Je suis attire depuis l’âge de 17 ans environ par les petits garçons qui on
entre 7 et 12 ans juste avant leur puberté et je suis accros aux vidéos,
photos, dessin, pornographique que l’on peut télécharger ou visionner sur
des sites peux recommandables sur le net.

J’ai bien conscience que ce que je fais c’est très mal que, c’est terrible
pour toutes ces petits garçons innocents mais je n’arrive pas à me passer de
toute ses images, films ou de fantasmer sur elles quand je suis dans la rue
ou devant une école.

Je sais pas si ce n’est pas génétique mon grand père avait touché des
gamines, lui était passé a l’acte et mon oncle lui et trop bizarre et n’a
jamais eu de copine de sa vie.

J’ai souvent  envie de dire  « arrête » j’efface tout ce que j’ai de douteux
sur l’ordinateur je m’inscris sur un site de rencontre, j’essaye d’être
normal mais ça ne dure jamais je replonge je re télécharge je passe des
nuits des fois entières sur l’ordinateur, la tablette, ou même le Smartphone
a regarder ces fichier pédopornographiques.

Je suis très mal, à chaque fois que je navigue sur ces sites que je
télécharge je prends des risques j’ai beau avoir des logiciels pour
l’anonymat je suis jamais en sécurité. Si ma famille le découvrais sa serait
terrible! Puis mon filleul qui a 2 ans, quand il grandira dans 5 ans ?
Vais-je arriver à ne rien lui faire? Si ça se savait je ne le supporterai
pas je préfère encore me tirer une balle dans la tète. Tout les jours je vis
dans la crainte de voir arriver a la porte une équipe de policier ou une
lettre dans la boîte.

Je ne peux plus me voir dans une glace, je suis complètement paranoïaque,
je ne me supporte plus, je me dégoute, je ne dors plus, ça s’en ressent dans
mon travail j’en ai marre, je veux m’en sortir, je suis un grand addict.
J’ai fini par me rendre compte que fermer les yeux ou noyer le poisson ne
servirai a rien
Pourtant dans mon entourage tout le monde m’aime et me trouve des qualités
mais ils ne connaissent pas ma part d’ombre.

S’il vous plait Mme Bennari aidez-moi je veux plus être ce monstre, je ne
veux faire de mal a personne, je voudrais tant être comme tout le monde
heureux, avoir une vie saine et amoureuse.
Je n’ai pas vu sur votre site d’adresse de psychologues dans ma région.

Alors j’espère que vous me répondrez. Aujourd’hui j’ai encore fait le
nettoyage de mes disque durs, j’ose espère que ce sera la bonne avec votre
aide.

Vous pouvez me répondre a cette adresse ***********

Merci par avance.

T

Réactions et dialogue après un groupe de parole

Suite à un groupe de parole, le sentiment et la réaction d’un pédophile consommateur de la pédopornographie et prédateur virtuel sans contact direct avec les mineurs. 

Chère Latifa

Je tenais à m’excuser du ton cru et abrupt que j’ai  employé lorsque j’ai pris la parole hier pour raconter mon histoire. J’espère ne pas avoir impacté négativement les différents participants, victimes et pédophiles. Les témoignages des autres m’ont particulièrement remué. Je me suis senti sale en comparaison de l’amour coupable et condamné de B. le documentaliste (en espérant ne pas me tromper de nom). Coupable vis à vis de M., exploité dans son enfance, et dont les photos ont été diffusées, et que j’ai peut être vues. Lâche, face aux deux jeunes qui prennent tôt en main leur problème de consommation de la pédopornographie. Responsable de montrer à S. et à sa mère les monstruosités qui peuvent être commises quand on s’enferme dans son silence, seul. J’ai ressenti le besoin de vomir mon histoire, aussi laide et affreuse que je la perçois. J’y ai rajouté la colère et le désespoir que j’ai cru voir dans le mal-être de la jeune fille assise à côté de toi, et qui est partie assez rapidement.

Je prends conscience qu’il me reste beaucoup de chemin à faire afin de réconcilier mes deux « moi », et d’en parler comme  un tout. J’ai essentiellement décrit le processus destructeur que j’ai créé, et qui m’a conduit à devenir un « cyber violeur » en série. Je continue à me dégoûter à un tel niveau que j’ai de la difficulté à exprimer ce que je ressens, l’assimilant à du misérabilisme. Malgré les regards bienveillants qui m’entourent, je n’arrive pas encore à faire grandir le bon en moi.

Je dois apprendre à parler, comme le fait A., de mon «  moi  » diurne, le père aimant de mes deux enfants. Celui qui a été la béquille de sa mère pendant plusieurs années. Et de la beauté humaine de ma femme qui, malgré les tromperies et les horreurs que j’ai commises, tente de construire avec moi et nos enfants un avenir chaud et lumineux.

Participer à ce groupe de parole m’est bénéfique. Par votre écoute tous et vos témoignages, vous m’aidez à mesurer ma responsabilité, à me remettre en question, à partager mes émotions. Et toi particulièrement, Latifa, ton sourire, tes bras ouverts, et l’amour que tu diffuses m’entrainent vers un horizon empli de lumière.

J’espère ne pas avoir nuit hier, ni aux groupe, ni aux individus, et ne pas t’avoir déçu de m’être exprimé aussi froidement. Par la main que tu me tends, je suis responsable lorsque je participe au groupe, de tendre moi aussi la main aux autres pour les tirer vers le haut. J’espère n’avoir enfoncé personne par la violence de mon discours, ce n’était pas ma volonté.

Je passe par cette lettre pour t’exprimer tout ceci, même si nous devons nous parler au téléphone demain, car je ne sais pas dans quel état de force ou de faiblesse mentale je serai.

Merci un milliard de fois pour tout ce que tu apportes.

R.

Réaction et soutien d’un participant du même groupe de parole. Un pédophile en souffrance par rapport à son insertion inadaptée. 

C’est un témoignage poignant que tu apportes, R., et je peux te dire que tu es quelqu’un de bien ! Cela peut te sembler incongru venant d’une personne qui a été condamnée par la justice, mais tu ne mérites pas cette souffrance. Pourquoi dis-tu que tu dois apprendre à parler, alors que tu t’es exprimé avec une grande sincérité au groupe de parole de Latifa, et en aucune façon de manière offusquant ? Il y a des fautes que l’on commet un jour. Mais l’homme (et la femme, ceci pour éviter d’avoir les Femen sur le dos, quoi que…) sans faute n’existe pas. Un ami prêtre m’a dit un jour, alors que j’étais en prison : « L’homme est plus grand que ses actes ». 

Tu dois avant tout prendre conscience que tu as une famille qui croit en toi. Une épouse et des enfants. Il n’y a pas deux R., il y en a  qu’un seul et si un moment tu reconnais des errances, cela ne peut en aucun cas t’empêcher d’avancer SEREINEMENT dans la vie. Je n’ai senti aucune violence dans ton discours. Moi-même j’ai usé d’arguments qui pouvaient choquer, mais je n’étais certainement pas là pour blesser ni me mentir à moi-même. Le groupe de parole initié par Latifa n’a pas pour finalité l’auto-flagellation. Ce sont des rencontres qui peuvent paraître pour certains « bien-pensants » une insulte au politiquement correct, au même titre que l’obscurantisme amène à bruler les sorcières ou les hérétiques de notre siècle… N. H. m’a écrit, alors que j’étais en détention : « La justice ne peut pas comprendre, car si elle comprenait elle ne pourrait pas juger ». En reprenant cette pensée de Robert Badinter, il me signifiait que la vie n’est pas aussi simple que l’on peut l’espérer. Des circonstances, des aprioris, des convictions sociétales et religieuses amènent à croire juste ce qui ne l’est pas et inversement. Moi qui ai été condamné pour l’une des pires inculpations qui soit, je sais où est la vérité. Je dois pourtant supporter cette condamnation injuste toute ma vie. Chaque jour je crois voir le soleil se lever, mais l’obscurité s’abat au fil des heures qui passent. J’ai froid, je tremble et je pleure. Mes errances à moi m’ont conduit à l’absence totale de discernement et de JUSTICE. Et je n’y peux rien. Je sais que chaque fois que j’essaie d’exprimer la vérité, le mot « déni » résonne par ceux qui jugent ne pas s’être trompés, comme autant de couperets inquisiteurs. Pourtant j’essaie de vivre, et comme tu le dis, R., surtout grâce à Latifa, son œuvre, son courage, sa détermination, ses convictions élaborées pourtant sur ses propres souffrances. Et en ce qui te concerne, par tes proches et ta détermination, ta vie n’est en aucune manière fermée, mais offerte au bonheur. Paul Boese a dit que le pardon n’efface pas le passé, mais élargit l’avenir. Tu l’a donc devant toi, grand ouvert.

Et en passant, sincères amitiés à toutes les personnes que j’ai rencontrées chez Latifa. Toutes en souffrance pour des raisons parfois diamétralement opposées, mais qui ont réussit à faire de cette rencontre improbable un moment d’exemplarité humaniste.

Merci chère Latifa.

B.

Soutien de la part d’une victime participante aux groupes de parole. ( homme)

Cher R.,

Je n’ai ressenti aucune violence dans ton témoignage, ni d’horreur, j’étais juste fier d’appartenir à la même humanité que toi, et pensant que si tous les hommes avaient le même courage que le tien pour mettre à jour leur monstre, celui-ci serait dissous, la part du monstre qui habite chaque homme se nourrissant de l’ombre, son environnement naturel. Donc merci à toi pour ton beau et grand courage. Merci pour ta capacité à observer tes deux « moi » à distance comme un entomologiste, cette distance signifie que tu en es déjà assez libre. Tu traverses une vallée de solitude, mais nous sommes là, en coulisse, pour t’épauler et t’encourager quand tu en ressens la nécessité.

Les victimes (en tout cas les victimes résiliées) n’ont pas besoin d’un discours policé qui les maintiendrait dans leur supposée fragilité. Elles ne veulent surtout pas être prises avec des pincettes. Seule la vérité, aussi crue soit-elle, les intéresse. La vérité, pas pour réparer un préjudice, mais pour la justice. Parce que je crois que toute chose se doit d’être déliée sous peine d’ajouter du mal au mal comme le dit Camus. Je crois que notre vraie nature est solidaire, que nous sommes à la fois les briques et le ciment. Et que les victimes résiliées comme les auteurs résiliés font les meilleurs maçons du monde.

Bien à toi, R., mon frère de larmes.

M.

L’aide à la pédophilie abstinente : pour un regard humaniste sur les « présumés coupables »

« Cette idée qu’on ne peut changer la nature humaine, quelle sottise ! »  (Bertrand Russell)

Que peuvent espérer les victimes d’abus sexuels ou de viols quand, désignés comme les nouveaux monstres par les médias et l’opinion qui les mettent au pilori, les pédophiles vivent une solitude totale qui compromet leurs chances d’espérer se faire aider ?

 

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Conférence libre et gratuite de Latifa Bennari au CRIAVS de Toulouse

Latifa BENNARI
« Les pédophiles sont-ils pervers, malades ou monstres ? »

Discutant : Dr Florent COCHEZ, psychiatre au CRIAVS Aquitaine (ERIOS)

Les affaires de pédophilie font régulièrement la une des journaux et suscitent toujours une grande émotion dans l’opinion publique. Face à ces histoires dramatiques, le sensationnel l’emporte souvent sur le débat de fond. Protéger les enfants du fléau des abus sexuels est une mission délicate, complexe et indispensable. Comment assurer le meilleur soutien aux victimes et la meilleure prévention de la maltraitance sexuelle des enfants ?

 

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Le mot de la Présidente

Il n’y a de meilleur indice de la vitalité d’un pays que l’état psychologique de sa jeunesse.photolatifa Il favorise l’harmonie familiale et, par là même, l’harmonie de la société.
Protéger les enfants du fléau des abus sexuels, auquel j’ai été personnellement confrontée, est une mission délicate et complexe. Mon expérience malheureuse, gravée à jamais dans ma mémoire, a été une source d’énergie, alimentant une volonté de me battre sans répit contre un phénomène souvent dévastateur.
Militante sur le terrain depuis les années ’70, j’ai constaté lors de mes investigations que la pédophilie est un thème difficile à aborder, ambigu, et sujet à polémique.

Agir sur les causes

Oser en parler, c’est se donner la possibilité de traiter et de maîtriser en profondeur le problème de la maltraitance sexuelle pour mieux le combattre.
Une prise de conscience de ce manque de parole a donné naissance à l’association L’Ange Bleu, qui m’a permis de mieux organiser et de structurer mes efforts.

Aujourd’hui je suis une partenaire avisée et éclairée des institutions et des associations concernées par le problème.
L’appui et le soutien des représentants de la Nation, ainsi que ceux d’éminentes personnalités du monde médical, juridique et social, renforcent ma motivation pour mener à bien cette action.

La Présidente
Latifa BENNARI

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